Kung Fu Panda défie le Roi singe sur grand écran

Kung Fu Panda défie le Roi singe sur grand écran

Po, le panda géant féru d'arts martiaux, a une nouvelle mission, celle de battre le Roi Singe. Ce n'est pas l'intrigue d'un nouveau film d'animation, mais l'espoir du PDG de DreamWorks Pictures Jeffrey Katzenberg.

Lorsque Kung Fu Panda de DreamWorks a fait ses débuts en Chine en 2008, il peine face à des rivaux. Le premier volet, qui a engrangé 150 millions de yuans (33,4 millions de dollars) est devenu le premier blockbuster de film d'animation à dépasser le cap des 100 millions de yuans dans l'histoire du cinéma chinois.

Un plus grand exploit encore a été réalisé par le second volet qui est devenu le plus grand succès de tous les temps pour un film d'animation en 2011, et qui a gardé son record de 608 millions de yuans pendant quatre ans, avant d’être dépassé par une production 100% chinoise « Le Roi singe: Le retour du héros » avec 965 millions de yuans.

Désormais, Katzenberg annonce son désir de voir Kung Fu Panda 3 revenir au top du box-office du film d'animation en Chine, le deuxième plus grand marché du film au monde.

« Aujourd'hui, nous avons plus de 200 animateurs qui travaillent à Shanghai pour présenter un film hors-pair coproduit à Los Angeles et Shanghai », a déclaré Katzenberg lors d'un événement de promotion à Pékin.

Bien que les informations sur cette coproduction ne soient pas nouvelles, la coopération entre Oriental DreamWorks basé à Shanghai et China Film Group Corporation, et l'utilisation exponentielle de talents locaux (environ 260 animateurs chinois) donnent au film une touche très locale.

Oriental DreamWorks a été créé en 2012, reposant sur un partenariat entre DreamWorks et plusieurs entreprises chinoises, dans le but de s’adapter aux goûts chinois.

Pendant ce temps, lors du même événement, DreamWorks a déclaré que le film, qui sortira simultanément en Chine et aux États-Unis le 29 janvier (habituellement les grosses productions hollywoodiennes sont à l’affiche plusieurs jours ou semaines après, dans la partie continentale de la Chine), aura deux versions.

Parallèlement à la version anglaise habituelle, il y aura donc une version chinoise.

La version chinoise ne mettra pas seulement en vedette les voix de stars locales, mais adaptera aussi les mouvements des lèvres des personnages à la langue chinoise, explique la réalisatrice nominée aux Oscars Jennifer Yuh.

Yuh a travaillé en tant que scénariste pour Kung Fu Panda avant de devenir la réalisatrice du second volet. Toujours situé dans la Chine ancienne, le troisième volet racontera les retrouvailles de Po avec son père perdu depuis longtemps et sa nouvelle mission : vaincre un guerrier boeuf malveillant connu sous le nom de Kai.

Un extrait de 26 minutes, couvrant les versions anglaise et chinoise, a été présenté il y quelques semaines. Les spectateurs se sont dits impressionnés par l'humour et les magnifiques paysages chinois.

Dans le film, quand Po, guidé par son père biologique, arrive dans un village isolé de pandas, l’épais brouillard qui se dissipe laisse apparaître des montagnes verdoyantes.

Yuh raconte que le village est inspiré par la pittoresque montagne Qingcheng du Sichuan, l'un des lieux les plus célèbres pour les adeptes d'arts martiaux taoïstes dans le genre littéraire chinois wuxia.

La femme auteur américaine d’origine sud-coréenne a également visité un centre de recherche et d’élevage de panda géant à Chengdu, la capitale de la province du Sichuan.

Elle intègre le comportement réel des pandas dans le film.

« Le cadre du film est la Chine. Nous voulions que Po en apprenne plus sur les traditions qui l’entourent » dit Yuh.

Les recherches sur la culture chinoise et les caractéristiques animales ont représenté une partie importante du travail de l'équipe.

La première fois que Yuh a rencontré ses collègues d’Oriental DreamWorks, certains animateurs de Shanghai portaient des costumes de fourrure artificielle pour faire découvrir à l'équipe américaine ce que l'on ressent lorsqu’on touche un panda. D'autres portaient d’anciens costumes chinois pour montrer comment les guerriers saluaient ou se déplaçaient.

Mark Osborne, le réalisateur du premier Kung Fu Panda et maintenant connu du public chinois pour le film d'animation, Le Petit Prince, dit ceci: « Je pense que ce qui rend Po si engageant c'est qu'il représente une chose commune en nous tous ... qui est la force de son caractère. Je crois que nous pouvons tous nous voir en lui d'une certaine façon », dit-il.

« Nous avons tous le potentiel pour la grandeur en nous, quel l'enfant ne se couche pas en rêvant de devenir comme son héros ?»

Cela semble vrai pour l'acteur Huang Lei, qui prête sa voix à Po dans la version chinoise, et qui dit que sa fille de 9 ans est très fière que son papa soit la voix de son héros.

La version chinoise comprend également les voix de la star de kung fu Jackie Chan et du célèbre chanteur Taïwanais Jay Chow.